Elles existaient dans chaque paroisse, en campagne comme en ville, ces « confréries de charité » dont l’origine remonte aux grandes épidémies de « pestes », et pourtant, le souvenir s’en est perdu, même si un patrimoine textile remarquable, bannières, étoles ou « chaperons », draps mortuaires, luminaires en témoigne encore dans de nombreuses sacristies. Dans des contrées voisines, en Pays d’Auge comme en Pays d’Ouche, elles perdurent aussi sous des formes dérivées de leur vocation première, celle de l’accompagnement du deuil et de la précarité.
  Elisabeth Gautier-Desvaux, conservateur général du patrimoine, avait pu s’investir dans la création d’un petit musée des « charitons » à Saint-Mard-de-Réno, dans l’ancien local où se réunissaient les membres de la confrérie, à côté du « caquetoire » précédant la nef de l’église. Parallèlement, elle poursuivait des recherches sur ces fraternités organisées selon des statuts proches des corporations d’Ancien régime et des associations issues de la loi de 1901. Deux documents exceptionnels ont tout récemment retenu son attention : tout d’abord un petit carnet de notes d’un ancien curé de Saint-Mard sur la « charité » disparue à la veille de la Grande guerre, d’autre part, un registre de l’ancienne charité Saint-Eloi de Mortagne conservé dans les archives de la Société percheronne d’histoire et d’archéologie au musée percheron. Grâce à la complicité d’Alexandra Charvier, chargée de projet auprès de la ville de Mortagne pour le futur musée, elle en dévoilera tout l’intérêt, au cours d’une conférence largement illustrée.

A découvrir

Elisabeth Gautier-Desvaux a publié aux Amis du Perche :

Page créée le 28 octobre 2025, mise à jour le 29 octobre.

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